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Office Public de la Langue Bretonne

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Signalisation

La signalisation bilingue s’est beaucoup développée depuis 30 ans. La qualité du bilinguisme a également progressé.

Histoire et géographie de la signalisation bilingue français-breton

A la suite d’une pression militante pour la défense de la langue bretonne dans les années 1980, les collectivités locales de Bretagne, disposant de plus de pouvoirs d’action suite aux lois de décentralisation, ont commencé à installer des panneaux directionnels bilingues français-breton. Depuis, le mouvement n’a cessé de se densifier sur les axes routiers où le bilinguisme a été amorcé, tout en s’étalant sur le territoire.

La signalisation bilingue concerne d’abord les panneaux d’entrée de communes, puis les panneaux directionnels sur les routes départementales (ouest Côtes-d’Armor, Finistère, puis Morbihan en 2005), avec parfois des restrictions concernant la présentation. Dans les années 1990, elle touche aussi la signalisation de campagne, dans laquelle les noms de lieux habités sont rectifiés. La signalisation bilingue va en effet de pair avec la normalisation toponymique. Dans la première décennie de ce siècle, un nouveau support de signalisation se bilinguise : les plaques de rue. L’année 2010 voit une nouveauté importante : l’amorce du bilinguisme dans la signalisation de police, permanente ou temporaire, avec la présence de panonceaux en breton, pour la limitation de vitesse, la desserte restreinte, certaines priorités ou prescriptions de danger.

Actuellement, la signalisation bilingue français-breton se répartit en trois zones majeures en Bretagne, correspondant à trois niveaux de dynamisme : dans le Finistère et l’ouest des Côtes-d'Armor, l’action ancienne des Départements se double souvent d’une action communale volontariste, même si elle est diversement répartie. Les localités les plus actives en matière de bilinguisme routier se trouvent dans cet espace ou ses marges (Carhaix, Rostrenen, Pluguffan, Quimperlé, Guingamp, Gourin, etc.). Dans le Morbihan, le bilinguisme se généralise sur le réseau départemental. Il concerne aussi quelques agglomérations (Lorient, Vannes, Pontivy...) ; enfin, dans le dernier ensemble, on trouve une vingtaine de communes de Loire-Atlantique et quelques communes dispersées de l'Ille-et-Vilaine, qui présentent des panneaux d’entrée bilingues. On peut souligner le cas de Redon, où la signalisation bilingue est plus diversifiée que dans certaines zones de la Bretagne occidentale.

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Règles de la signalisation bilingue

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Une signalisation bilingue homogène, fonctionnelle et de qualité ne peut résulter que du respect d’un principe fondamental : l’égale information délivrée et présentée dans les 2 langues. Voir des exemples illustrant ce principe dans la signalisation destinée à l'aide à la conduite et au stationnement, ici.

Ce principe d’égalité dans le service rendu est mis en oeuvre sans difficultés à travers le monde, notamment au sein de la majorité de nos voisins européens. La mise en place partielle de ce principe conduit à un bilinguisme déséquilibré, qui discrimine une des langues.

Ce principe de base se combine à un autre qui concerne l’indication des noms de lieux, à savoir la normalisation toponymique, qui consiste à présenter correctement les toponymes, en fonction du système orthographique de leur langue de création.

Pour obtenir un bilinguisme routier optimum, il y a six règles incontournables à suivre :

  1. Préparer le projet de signalisation avec l’idée préalable qu’il sera bilingue et donc prévoir d’emblée un espace sur le support qui sera utilisé par 2 langues.
  2. Délivrer systématiquement une information analogue dans l’une et l’autre des langues. Un panneau partiellement traduit ne relève pas tout à fait du bilinguisme.
  3. Présenter les indications en français et en breton de façon rigoureusement identique. L’emploi de styles différents (italique, taille de lettrage, couleur…) ne sert qu’à hiérarchiser les indications au sein de la même langue, non pas à distinguer les langues entre elles.
  4. Placer les mentions bilingues en position symétrique l’une par rapport à l’autre autant que possible sur le support. On peut le faire aisément en plaçant les indications de part et d’autre d’un logotype par exemple, ou sur 2 lignes en vis-à-vis d’une mention commune aux 2 langues.
  5. Eviter de mentionner 2 fois des indications qui sont similaires dans chacune des langues.
  6. Corriger l’orthographe des noms de lieux lorsque le statut du toponyme concerné ou la nature de la rectification le rendent possible.

Pour connaître les règles et les techniques d’une signalisation bilingue optimum, vous pouvez vous reporter à notre document technique qui comprend de nombreux exemples.

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